lundi, juillet 08, 2019

CanadaMan: mon résultat


Ça fait maintenant 10 ans que je fais du triathlon et l'idée de m'attaquer à la distance Ironman me trottait dans la tête depuis un bout. Typiquement, ça me tentait jusqu'à ce que je fasse un olympique bien ardu et que je conclu avec ''distance olymique = c'est bien assez''.

Mais bon, ça continuait à me travailler et l'apparition de l'événement ''CanadaMan'' a piqué ma curiosité. Il m'intéressait puisque c'est dans la région de Mégantic que j'aime bien et c'est moins cher que les courses organisés par Ironman Corporation. Et c'est la version extrême de l'ironman: mêmes distances, mais beaucoup plus de dénivellé.

J'ai regretté de ne pas m'être inscrit l'an passé et je suis passé à l'action cette année. Le 31 décembre 2018. Pas pour une question de résolution, mais parce que c'était la date limite de l'inscription avec rabais...

Passer de l'olympique à l'ironman est un méchant step. J'avais déjà fait un demi-ironman et j'avais terminé complètement cuit par la chaleur, mais quand même top 20 malgré mon allure finale de zombie.

Ma préparation a commencé dès le 1er janvier. Première étape: guérir une vieille bléssure aux chevilles. Je n'allais nul part jusqu'à ce que Isabelle la physio traite ça en stabilisant mon dos. Incroyable. J'ai aussi changer ma technique de course et je suis plus rapide avec moins d'effort. L'analyse de course= ça vaut la peine (et ça passe sur les assurances..)

Ensuite, je me suis organisé pour éviter les erreurs des années passées: faire attention aux p'tits muscles et tendons qui ont tendance à se blésser. Mes scéances de Netflix étaient donc ponctuées d'étirements et poses de yoga. C'est aussi le fun que se passer la soie dentaire, mais ça fait la différence à la fin.

J'ai fais mon entrainement typique de triathlon avec les mêmes courses (St-Amable, Drummondville, Chambly) qu'à l'habitude. Je suis bien rapide, mais aies-je l'endurance.

Mes tentatives de faire de longues sorties (>100 km en vélo, >25 km) à la course se sont butées à la vie. Mon max sera donc 90 km de vélo et 2h de course.

Je me sens quand même très en forme et je peux faire 2 entrainements par jour si nécessaire sans être fatigué. Je ne pourrai jamais être davantage près.

Voilà pour l'entrainement.

Je pars vendredi avec Émilie pour l'inscription. J'ai la roulotte et ça permet de bien relaxer samedi. Guillaume nous rejoint en PM et on va faire de la voile avant souper.

On fait un feu et je call le dodo dès que je ressens le moindre signe de sommeil. Le départ est à 4h30 et il faut se lever à 3h!


Excellente nuit et reveil pas trop pénible. On part. Il y a une p'tite marche a travers le parc des statues et je marche avec mon wetsuit tellement y fait froid.


Il doit faire moins de 10 degrés. Le tout s'enchaine assez vite et j'ai a peine 5 min pour aller dans l'eau avant le départ. Il fait noir, les coureurs ont des p'tites lumières sur leur strap de lunettes, la foule et enthausiates: c'est un bon feeling. Je me sens bien.




C'est le départ. Ma stratégie des de suivre quelqu'un le plus longtemps possible pour profiter de la draft et de la navigation et je dois me battre un ti peu pour ma ligne malgré un départ de seulement 200 personnes. Ce n'est pas le temps de se brûler. Je trouve mon poisson pilote que je pers après 2 km puisque je suis rentré dans un plongeur qui fait des photos! Je me trouve une autre draft, mais c'est une fille qui kick pas pentoute et il y a vraiment moins de bénéfices.




Je terminerai le dernier kilomètre seul comme un grand. Je sors de l'eau en un très bon 1h:05min zéro magané. Super.


Il fait encore bien froid et j'enfile un gilet chaud que j'avais judicieusement placé dans mon sac. C'est parti pour 180 km de vélo avec 2600 m de dénivellé. Ça va vraiment vraiment bien. Je tiens 200 watts sur le plat et 300 watts dans les côtes. Ma puissance sur une heure est de 250 watts. Soit mon powermeter est mal calibré ou je suis vraiment en feu. Je tiens 35 km sur le plat facilement. Le parcours est tout en cotes et c'est vraiment différent de la Montérégie. Normalement, mon effort de triathlon est constant, mais là, c'est de l'intervale. Je pousse dans les cotes et je me repose dans les descentes. Pédaler dans les descentes n'est pas très payant.


Passer la montée de St-Sébastien est ardu, mais je suis encore puissant.

3h de vélo se sont écoulés. Le retour vers Mégantic est généralement en descente et j'en profite pour manger. On revient à Piopolis pour repartir vers la frontière. Et là, c'est difficile. Je commence à voir la limite de mon endurance et les cotes sont épouvantables. Je me dis ''pitié, pas une autre!''.

Les kilomètres avances moins vite et les 2 dernières heures sont de trop. Le pire est la ''côte magnétique'' avant la transition. Y parait que l'illusion d'optique fait qu'on voit une descente malgré que ça monte, mais tout ce que j'ai vu, c'est un pitch de 10% avec une asphalte neuve chauffée à blanc. J'ai monté en lacets, comme la plupart des participants y parait. Impossible de pédaler ça de face.

Le vélo m'a bien attendrit et c'est parti pour la course. Mes jambes avancent à ma grande surprise.

Je divise la course en portions de 10km et le premier 10km va bien. J'ai ensuite une forte douleur au genou droit pour les 10 prochains kilomètres, bobo qui est disparu complètement. On voit l'observatoir du Mont Mégantic à l'horizon et MAUDIT que c'est loin.

Et je suis à pied, pas en char! Émilie me suit en vélo pour le ravitaillement et la jasette me fait penser à d'autres choses que ''maudit que j'ai mal''. C'est très positif. L'hydratation est un challenge malgré la quantité astronomique de Gatorade que j'ai bu. Il y a même des moments où j'étais sur le bord du coup de chaleur malgré qu'il fait seulement 22 degrés. Mais le soleil plombe et c'est impossible d'avoir de l'ombre même dans le bois. Je peux vous dire qu'un Gatorade en slush dans une montée au gros soleil goûte la licorne en dessous d'une arc-en-soleil. Et un coke bien froid est plus délectable que le meilleur des champagnes.

ETK le corps commence à voir ses limites et j'ai de la difficulté à tenir 6 min/km sur le plat. Les montées se font à la marche. Le dernier 10km se fait dans les trails du mont mégantic et il y a 1500m de dénivellé. C'est humainement impossible de courir ça et la stratégie est de faire du power hiking. J'ai un bon beat. Je peux facilement marcher vite mais c'est extrêmement difficile de courir.


Ça fait juste trop mal. J'ai bien hâte que ça finisse. J'ai un fan club pour m'accompagner vers la fin et c'est très motivant.

Le finish s'en vient et je veux finir en force. Je réussi à courir le dernier 200 m. C'est terminé. Ho yeah.

Je termine donc 29e overall, 26e chez les hommes et 6e dans mon groupe d'age en 13h32. Je suis très content de ma journée. Tout est allé au dela de mes espérances à l'exception de la course.

Un gros merci à Guillaume et Émilie pour le support de course: tout a été A1. Une super équipe qui déballe même les tites barres avant de les mettre dans le vélo.


Prochain défi: ne rien faire. Les gens qui me connaissent savent que c'est ambitieux.

jeudi, février 14, 2019

Triathlon d'hiver de St-Adolphe

Une course, c'est toujours bon pour la motivation et j'étais à la recherche d'un défi. Pourquoi ne pas refaire le triathlon d'hiver de St-Adolphe? Je l'ai fais il y a 2 ans et c'était assez cool, surtout à cause de la portion en patin.

C'est quoi un triathlon d'hiver? C'est évidemment du multisport, mais l'enchainement des épreuves peut varier. À St-Adolphe, le plan initial était 5 km de raquette, 12 km de patin et 10 km de ski.

Le verglas a changé ce planning. C'est plutôt un duathlon de 5 km de raquette, 12 km de ski et 2.5 km de raquette qui m'attendais finalement. J'étais déçu que ce ne soit pas ski-raquette-ski, mais ça a finalement été une bonne affaire. Plus là dessus.

Il fait -10 quand je pars de St-Bruno, mais -17 dans le nord. Super, je n'ai pas apporter tout mon linge. Erreur de débutant. Je mets ce que j'ai de plus chaud et on part.

L'annonce des coureurs sur le fil de départ est assez intimidante. ''Dude qui est champion du monde de tri d'hiver'', ''Dudette qui a fait 2 fois les olympiques en biathlon'', etc. Ouais, je vais avoir une dure journée au bureau. Surtout que ça n'a pas été super pour le ski de ce côté du fleuve et j'ai peut-être skié 5 fois cette année. Je suis persuadé que des gens de la place doivent skier 5 fois par semaine depuis 3 mois. ETK..

On part et mes poumons sont saisis par l'aflux d'air froid. Le supply en oxygène va être limité. C'est d'ailleurs pour ça que 80% des skieurs de fond sur la coupe du monde sont officiellement asthmatiques. L'air froid, ça magane les bronches.

La course va vraiment bien. Je cours a 5min15-30s par  kilomètre, ce qui est vraiment mieux que je m'attendais. Pas mal pour quelqu'un qui gère une blèssure aux chevilles depuis des mois. Et la fixation de mes raquettes ne tiens pas bien. Grr...

Je comptais prendre du temps en ski, mais c'est plutôt le contraire qui se passe. La glisse est pas super (probablement la même chose pour les autres) et je n'ai pas assez d'air pour vraiment pousser dans les montées dans perdre ma technique. Le cerveau ayant quand même besoin d'un peu d'O2.  Je focus sur la conversation d'une bonne technique, ce qui est généralement assez payant.

Il me reste 2km de ski a faire quand le premier repart à la raquette. Je l'ai vu passer en ski et il allait vraiment, vraiment vite. Une classe à part.

Le dernier tour de raquette va bien, quoique je pers un peu de terrain.

Résultat final: 4e overall, avec 20 minutes de retard sur le premier. Ayoye!

mercredi, décembre 12, 2018

Voyage en Guadeloupe: jour 8

Notre vol part seulement en PM et nous avons le temps d'aller aux chutes du Cabret.

En fait, il y a 3 chutes. La première est accessible avec une piste pavée parfaite pour lesvoyages d'autobus



La piste pour la 2e chute est fermée suite à des pluies torrentielles et nous allons à la 3e chute. Là piste est bouetteuse à souhait, parfait pour prendre l'avion par après! On a essayé de se baigner mais c'était trop frette.





mardi, décembre 11, 2018

Voyage en Guadeloupe: jour 7

On se lève tôt pour plonger sur l'épave ''Franjack''. C'est une super plongée d'épave, mais j'ai de la misère avec mes oreilles. Ça arrive quand je plonge trop souvent. Je laisse Émilie aller à la plongée de 10h pendant que je fais le tour de l'islet Pigeon à la nage. 4.2 km, ça va bien

On essait ensuite de faire la trail de Malendure, mais la piste disparait après 500m. Semble que des arbres sont tombés après une tempête et que ça n'a pas été remis en état.

Nous reprenons la route pour aller dans une petite plage isolée ''plage caraibe''. C'est cool, mais il n'y a rien à voir en snorkeling. Émilie trouve que je fais une insolation et nous revenons à l'appart.

Nous sommes invités par nos hôtes Airbnb résidant juste à côté à prendre le rhum. Ils sont vraiment très gentils et nous en apprenons davantage sur la culture Guadéloupienne.

Dodo, demain on repart.

lundi, décembre 10, 2018

Voyage en Guadeloupe: jour 6

C'est aujourd'hui que nous attaquons la Soufrière, plus haut point culminant de la Guadeloupe et volcan qui boucane encore.


On nous a dit d'être là assez tôt pour profiter du beau temps mais il y a des travaux sur la route et un méga embouteillage. Émilie la navigatrice nous mets sur une des routes de campagne qui ont typiquement été très profitables pendant le voyage. On monte, on monte, des turbo sinueux, on traverse des champs de banane pour finalement arriver...là où la route est partie avec la pluie. Dommage on redescend.

On arrive à la Soufrière et c'est un méga orage. On laisse passer (2 min) et on part avec de la tite-pluie. Elle arrête rapidement, mais les nuages ne nous quitterons jamais. L'ascension va bien et nous arrivons au cratère 1h-ish plus tard. C'est extrêmement venteux (+100km/h) et ça sent le soufra full pinne. C'est une expérience de hiking visuelle et olfative. On ne peut pas voir le cratère, mais on peut sentir les fuites de gaz extrêmement chauds par endroits. Impréssionnant. On redescend par le col de l'échelle. Super hike, belle expérience.





La plus grosse distillerie de rhum de la Guadeloupe est sur le chemin et nous prenons la visite guidée. Très intéressant, surtout de voir à quel point rien ne se perd dans la production. La schnoutte est brûlée pour faire tourner une machine à vapeur, c'est ensuite transformé en biogaz pour faire de l'électricité et le reste du reste du reste fini en engrais.

On doit partir en vitesse pour prendre notre plongée de 15h. Je fais le cours navigation et j'ai bien retrouvé le bateau. Mission accomplie.

dimanche, décembre 09, 2018

C'est ça la Guadeloupe

La vie du touriste en Guadeloupe est simple. Les trucs sont relativement bien indiqués, il n'y a pas de vendeurs gossants et la vie suit son court. Les Guadeloupéens sont très gentils et le beat est bien correct. Disons que le rythme est ''en vacances, pas de rush''. La conduite est normale. Bref, c'est simple. Les gens dans le tourisme sont très gentils. La plupart sont des expats qui ont choisis ce mode de vie faque ce sont les derniers qui vont être pushy.

La nourriture est assez chère, surtout à cause de l'euro. Les fruits et légumes au marché peuvent être ridiculeusement pas chers OU chers puisque ça semble pricé à notre face. Les vendeuses ont une balance mécanique, mais les prix ne sont pas indiqués faque ça se termine avec ''ça fera X euros''. Avec une surprise agréable ou non. On achète bien des trucs dans les supermarchés genre Carrefour ou dans des mini-épiceries de quartier. Trouver des trucs plus hots comme du poisson tiens de la chasse à la licorne, du genre: ''ouais, il y a des vendeurs de poissons à telle place des fois à telle heure''. Vive l'épicerie!


Manger au resto est assez cher. C'est min 10 euros pour une assiette, mais c'est bon.

Paradoxalement, la pizza semble être le mets national. Il y a des pizzerias partout sur Grande-Terre. Pas mal moins sur Basse-Terre. Il va falloir y goûter.

Animal emblème: le coq. Il y en a partout. Et surtout, plusieurs à côté de TA fenêtre le matin. C'est des poulets sauvages. Ils n'appartiennent à personne et ils sont fair game pour la chasse.

Loisir national: le vélo. Le tour cycliste est l'une des grandes fêtes du pays et il y a relativement beaucoup de cyclistes ''performance'' sur la route. Ils sont locaux, jeunes ou vieux, ce qui me dit que c'est possible de rouler sans se faire écrapoutir. Ils roulent même à deux de larges dans une route sans accotement.

La météo est vraiment superbe. Il y a des orages épouvantables la nuit et des ondées de 2 minutes des fois le jour. Mais le reste est excellent.

Voyage en Guadeloupe: jour 5

Notre dimanche a commencé avec un court hike vers une chute où il était possible de se baigner. Remarquez les méga philodandrons.



Nous avons ensuite été en snokeling où nous avons vu deux tortues. L'une d'elle est même venue faire surface juste à côté de nous.

Nous sommes aller plonger en après-midi et nous avons vu une autre tortue et plein d'autres bibittes.

La journée s'est terminée à la source chaude de Bouillante (Bouillante est le nom de la ville). L'ile est volcanique et les rejets d'une usine d'électricité géothermique monte la température de la mer à plus de 40C. C'est drôle de sortir de l'eau parce qu'il fait trop chaud.